#UtopIA
Un atelier animé par Julia Luczak-Rougeaux, auteure et conférencière, anciennement de TOM.travel.
Contexte et présentation
Julia Luczak-Rougeaux, anciennement rédactrice en chef d’un média spécialisé en travel tech, Tom.travel, partage son expérience de plus de dix ans dans l’observation des tendances technologiques dans le tourisme. Elle explique comment l’intelligence artificielle (IA) s’est progressivement intégrée dans ce secteur, en soulignant l’évolution des usages (réservations sur mobile, par exemple) et en évoquant ses passions geek et sa vision futuriste à travers des exercices de design fiction.

Potentiel de l’IA pour un Tourisme Responsable
Elle présente plusieurs cas d’usage qui illustrent le potentiel de l’IA pour améliorer la durabilité et l’efficacité dans le secteur du tourisme:
- Optimisation des ressources : Par exemple, des hôtels équipés de capteurs intelligents ajustent en temps réel le chauffage ou la température de l’eau pour réduire la consommation énergétique.
- Eco-conception des produits numériques : Des outils aident à concevoir des solutions informatiques en limitant les gaspillages superflus.
- Réduction du gaspillage alimentaire : Grâce à des caméras et algorithmes, certaines startups anticipent le nombre de couverts pour limiter le gaspillage en cuisine.
- Optimisation des déplacements : Des itinéraires plus écologiques sont proposés pour réduire les émissions liées aux transports, que ce soit via Google Maps ou d’autres solutions d’optimisation.

Pistes et solutions pour un futur responsable
Face à ces défis, plusieurs solutions sont évoquées :
- Prioriser les énergies renouvelables et investir dans des technologies (comme des réacteurs modulaires) pour alimenter les data centers.
- Développer des IA plus spécialisées, qui consomment moins en ciblant des bases de données spécifiques.
- Former les professionnels du tourisme afin de déterminer quand l’usage de l’IA est réellement pertinent et éviter son utilisation systématique.
- Encourager le partage et la gouvernance des données entre acteurs pour assurer une meilleure souveraineté des informations.
Limites environnementales et sociales de l’IA
L’intervenante aborde ensuite les impacts négatifs de l’IA, notamment :
- Une consommation énergétique très élevée des modèles d’IA générative, qui pourraient être 10 à 100 fois plus énergivores que les modèles de classification.
- L’énorme demande en eau des data centers et les questions autour de la dépendance aux énergies non renouvelables.
- Le risque de créer un monde à deux vitesses, avec des disparités entre les pays plus ou moins régulés, et l’importance de la souveraineté des données.

Design fiction et perspectives futuristes
Enfin, l’atelier se termine par un exercice de design fiction : imaginer, en 2040, une application capable de calculer en temps réel l’empreinte carbone de chaque choix de voyage et de proposer des alternatives plus durables. Cette réflexion souligne la nécessité de repenser les outils numériques pour qu’ils contribuent activement à un tourisme plus responsable.
